Стихи в переводе на французский язык - Иван Алексеевич Бунин
L’aquosité, la fraîcheur!
C’est le jour à peine naissant,
Mon jeune cœur n’a que seize ans.
Au jardin dormant, la brume
Est tiède des fleurs sous la lune.
La maison est silencieuse,
Ta chère fenêtre est mystérieuse.
Là, c’est mon soleil, derrière
Le store, dans mon univers.
Une chanson
Je suis paysanne à la melonnière,
Lui est un homme gai, il est marin.
Sa voile a vu tant de fleuves, de mers;
Et cette voile blanche se perd au loin.
On dit que les dames grecques de Bosphore
Sont belles… Moi, je suis maigre, et mon teint
Est brun. Je ne sais s’il vient encore,
Car sa voile blanche s’est perdue au loin!
J’attendrai à tout temps, peu m’importe…
Mais s’il ne vient pas, je m’en irai
Jeter en mer la bague que je porte;
Avec ma tresse, je m’étranglerai.
Verbe
Momies, tombes, ossements gardent le silence;
Seul le verbe a la vie.
Et on ne voit au cimetière immense
Du monde que des écrits.
Mais nous n'avons pas d'autres apanages!
Il faut garder un tel
Talent au temps de souffrance et de rage –
Ce don est immortel.