Евгений Тарле - Сочинения — Том II
Nous venons législateurs répéter pour la seconde fois et dernière les mesures que vous devez prendre pour sauver la patrie et nous vous déclarons au nom du peuple entier de paris ici présent au nom de nostre département qui attendent de nous leur salut que nous ne quitterons point cette enceinte qu’exterieur n’ayent été converties en décret. (Явный пропуск. — Е. T.).
Le temps de la modération est passé celui de la justice soumise du peuple commence.
Il seroit superflu de tracer ici le tableau hideux des crimes atroces commis pas les 22. députes dénoncés par les sections de pays et par la majeure partie des départemens, car le publique entier les connoit depuis longtemps ces hommes pervers couverts de crimes et d’infamie.
Ils sont l’objet de l’exécration de tous les républiquains et il est tributaire que les judiciaires porte au plus haut dégré d’évidence les attentats de ces quelques représentants du peuple qui chargé de ses interets les plus chers l’on lâchement vendu aux guinées de la Cour de Londres, et se sont constitué les chefs de la contre révolution que l’Europe s’efforce d’opérer parmi nous.
Nous vous demandons donc que Brissot, Guadet, Gorsas, Barbason, Genvormé, Vergniaud et les autres seize députés dénoncés par les sections soyent décrétés sur le champ d’accusation.
N’oubliéz pas que Marat à été décrété et envoyé au tribunal révolutionnaire sur la dénonciation de quelques individus suspects puis qu’il les avoit dénoncés lui même or la dénonciation d’une entière cité appuyée de l’adhésion de la majorité des patriotes de la république doit avoir autant de poids sur vos esprits que celle de quelques individus.
Vous ne pouvez pas avoir deux poids et deux mesures, nous réclamons ici les principes sacrés de l’égalité ceux de la justice qui veut que le criminel ne soit nulle part inviolable et que l’accusé quelque soit le caractère dont il est revêtu ne puisse jamais être soustrait aux tribunaux établis pour prononcer sur le mérite des accusations.
La commission des douze que vous aviéz cassé à usurpé le pouvoir dictateur pour enchainer le peuple elle à foulé aux pieds vos loix celle surtout qui defend de violer de nuit l’azile des citoyens puisque des patriotes purs, des magistrats du peuple couverts de toute sa confiance ont été arrachés au milieu des ténèbres de leurs aziles et enlevés à leurs fonctions. Nous demandons également que ces douze tirans soyent décrétés sur le champ d’accusation.
Législateurs, fatiguée d’avoir sans cesse à combatre les esclaves de toute l’Europe et une nuée d’ennemis de l’intérieur qui nous pressent de toute part, nous demandons qu’il soit levé dans toutes les villes, bourgs et hameaux de la république des armées révolutionnaires uniquement composées de sansculotte et destinés à protéger les patriotes contre les ennemis de l’intérieur dont le nombre sera proportionné à la population de chaque ville que chaque citoyen qui servira dans ces armées reçevra
25 sols par jour prelevés sur la taxe imposée aux riches, que l’armée de Paris sera portée à 20. mille hommes. Nous demandons que dans toutes les places de la république et sous les yeux du peuple il soit élevé des atteliers occupés à la fabrication des armes de toute espèce afin que tous les Sans-Culotte soyent incessamment armés pour la deffense de leur droit et de leur liberté.
Législateurs, ecoutez enfin les cris, les gémissements des patriotes des départements qui victimes de l’agioteur et des accaparements sont obligés de payer le pain huit, dix, douze et jusqu’à 15 sols la livre et sont condamnés à périr d’inanition et de misère par cette contre révolution qui voudroit les ramener à la royauté par la famine, hatez-vous donc de décréter que partout où la livre de pain exécedera trois sols, le surplus sera restitué exactement à tous les Sans-Culotte à raison de deux livres pesant par teste et que cette dépense sera prise sur les sols additionnels.
Décrétez le prompt désarmement et la mise en arrestation dans toutes les villes de la république des hommes suspects et que les hommes connus par leur incivisme et par leur conduite contre révolutionnaire soyent livrés au glaive vengeur des loix, mettéz un terme à cette nuée de conspiratiou sans cesse renaissante à ces défaites concertées en licentiant de nos armées tous les hommes connus par leur incivisme et par leur conduite contre-révolutionnaire soyent livrés au glaive vengeur des loix, et tout les ci-devant Nobles qui de concert avec nos ennemis leur livrent nos soldats sans deffense.
C’est dans les sections de la République que les contre révolutionnaires, que les partisans de la royauté trouvent un point de ralliement; décrétéz que tant que la patrie sera en danger, il n’y aura d’admis à vote? dans les sections que les Citoyens qui seront connus pour avoir constamment professé des principes purs depuis 1789, que les Comités révolutionnaires des Sections soyent chargés de décider quels sont les Citoyens purs qui auront droit de voter.
Le tribunal révolutionnaire de Paris à la confiance du peuple prolongé son existence telle qu’elle est de trois mois et que les patriotes soyent autorisés à lui adjoindre deux sections investies des mêmes pouvoir et formées des mêmes élémens.
Législateurs, occupez-vous sérieusement des Citoyens malheureux à qui les blessures, la vieillesse ou les infirmités interdisent les travaux pénibles, ouvréz enfin pour eux des atteliers que leur assurent un travail accomodé à leur foiblesse et dont le produit soit moins fixé sur la valeur réelle de ce qu’ils auront fait que sur les besoins qu’ils éprouvent.
Mettez promptement à exécution votre decrét portant l’emprunt forcé d’un milliard sur les riches.
Hâtez vous d’accorder aux épouses, aux mères, aux enfans des deffenseurs de la patrie la juste indemnité qui leur est due par la Nation et que cette dette la plus sacrée de toutes soit incessament acquittée.
Législateurs, épuréz le comité de salut public, épurez le conseil exécutif, chasséz du trône des affaires, les Lebrun les Clavière et cette horde d’agens subalternes dont l’incivisme est connu qu’ils soyent remplacés sur le champ par des patriotes purs et intelligents. Chasséz surtout, chasséz cet infâme directoire de portes qui est ouvertement coalisé avec nos ennemis.
[*21] Prenez des mesures promptes pour empêcher les patriotes de s’assembler de tomber sous le fer liberticide des contre révolutionnaires qui dans ce moment prévient sur eux le despotisme le plus affreux celle plus barbare (sic) et les égorge impitoyablement.
Législateurs, voila les mesures que nous vous proposons nous demandons que vous mettiez aux voix par appel nominal leur conversion en décret.
XI
Нац. apx.
F7 36882.
Feuille des rapports et déclarations faits au bureau de surveillance.
du 25. Juin 1892, l’an 2e de la République.
Nota: Cette feuille a été suspendue pendant quelques jour à cause de l’extrême stérilité des Rapports, mais on est maintenant en état de lui rendre toutte son activité, et l’intérêt dont elle est susceptible.
Plus on murmure contre la chereté des denrées, plus elles augmentent, les Marchands paroissent se plaire à annoncer qu’on payera tout encore plus cher, en sorte que cette espèce d’aristocratie Mercantille fait infiniment de mal, aigrit les esprits, et porte les Malheureux à maudire la Révolution. On désireroit un exemple Légal contre le premier Marchand qui seroit convaincu d’avoir annoncé une augmentation prochaine des denrées qui ne sont déjà que trop chères, et au dessus des moyens de la majeure partie des vrais Sans-Culottes qui ont fait la révolution.
On continue de se plaindre des trouppes cazernées dans les environs de Paris, et en partie de la Compagnie des Chasseurs du Midi. On voit avec beaucoup de peine l’insouciance soit des Ministres, soit du Conseil executif, sur les différentes, dénonciations qui leur sont faites; et on cite un trait entr’autres qui doit donner une idée affreuse de la manière dont sont composées ces trouppes.
Douze Brigands habillés en fardes nationnaux se sont portés au plus fort Moulin de Gonèse, ont fait ouvrir au nom sacré de la Loi, ont attaché le Meunier, sa femme et son Enfant, leur ont bouché les yeux, et ont enfoncés une armoire dans laquelle ils ont pris 7, 000 1. et assignais, 8 Couverts, une Ecuelle et 3 timballes d’argent. Si ce vol restoit impuni, ces scélérats renouvelleroient leur Brigandages, et les propriétés se trouveroient viollées par ceux là mêmes qui sont payés pour veiller à leur Conservation.
On est sans Crainte sur les Ennemis extérieurs et on commence à espérer le succès de nos troupes de l’intérieur; mais ces différentes circonstances ne font qu’irriter davantage les malveillants qui agitent le Peuple de mille manières. On dit que les gros Marchands, qui craignent le pillage font sortir impunément leurs marchandises de Paris; ce qui en diminuant la quantité en augmente le Prix. On jette l’alarme en annonçant que les passages de l’approvisionnement de Paris sont interceptés par les Rebelles. On va jusqu’à persuader qu’il n’y a pas de farines pour un mois, par tout ces bruits qu’enfante l’aristocratie, on fatigue le Peuple que l’on regrette de voir aussi calme.
L’achèvement de la Constitution, et la fête à laquelle cette circonstance à donné lieu, à encore une fois déconcerté les Royalistes, fédéralistes, modérés et autres animaux de cette espèce.
L’opinion publique y a infiniment gagné et l’espoir d’avoir bientôt des loix sages à exécuter accablent ceux qui crient à l’anarchie.
Les marchands d’argent sont plus impudents que jamais à la Bourse, où est le rassemblement considérable; on désireroit voir fondre sur eux en force, et on se persuade qu’on n’y trouverait pas un bon sujet.
Les Louis se payent 100 l.
XII
Нац. арх.
(1792 г.)
С. 153, plaquette 277, pièce № 412.
Séance du 11 juillet au soir.
Envoyée à la commission Extraordinaire des Douze.
Pétition des ouvriers.
Messieurs de l’assemblée Nationale Lésgislateurs.
Nous venons en députation au nom de nos camarades, composant, quarante mille hommes tous travaillants dans les Bâtiments; nous venons déposer dans votre sein l’affliction que nous éprouvons, de voir que M. Pe-tion, et le Procureur de la commune, sont toujours suspendus de leurs fonctions. Depuis le malheureux jour ou le Département s’est permis de l’interdir, tous les âmes honnêtes en ont gemi; chaque jour amenoit l’espoir de le voir réhabilité, et tous les jours les espérances ont été vaines.
C’est dans cette enceinte, Législateurs, lors de l’assemblée constituante, qu’il s’est montré digne représentant de la nation: La Patrie toujours chère a son cœur a vû en lui un homme incorruptible, aussi le Peuple, dont il a toute la confiance, est-il comme anéanti de ne plus le voir en place, et lui ravir ce magistrat rare, par ses vertus, c’est le priver de ses plus douces consolations.
Quoi! seroit-ce un crime de n’avoir point publié une loi qui devoit couvrir de deuil cette capitale qui l’eut ensanglantée? et dans le moment ou nous sommes que de victimes gémiroient encore! La Vengeance même ne seroit point assouvie, au lieu que tous les citoyens se voyent toujours avec plaisir, comme dans une famille bien unie, et dans leurs moments de loisir se rassemblent en silence, se consolent entre eux, et chacun retourne satisfait dans ses foyers: Il a épargné des malheurs étonnants et nous le bénissons.
Oui, Législateurs, nous ne cesserons de tenir ce langage; notre maire est l’ange tutélaire de cette capitale et servira de modèle à ceux qui le suivront.
Nous vous prions de rendre à nos vœux un si digne magistrat. En vous demandant cette grâce nous vous suplions de nous en accorder une autre, celle du changement du Directoire du Département.
Nous attendons de l’équité du sénat qu’il nous accorde la grâce que nous lui demandons. Pour nous, notre tâche sera quand la Patrie sera en danger, de nous couvrir de nos armes, combattre l’ennemi et verser notre sang pour le soutien de la Liberté, et le maintien de la Constitution.
(Подписи).
XIII
Архив департамента Роны.
L. 398–403. (1797 г.).
Arrêté que copie de la présente sera transmise tant au ministre de l’intérieur, qu’a celui de la Guerre avec invitation pressante de prendre les dites observations en très grande considération.
Séance du 12 floréal an cinq de la Rép. Française Repondre au Bureau Consultatif.
Observations relatives au Commerce et aux Manufactures de Lyon.
On ne cesse de repéter que l’on veut rendre au Commerce toute sa splendeur, à nos manufactures toute leur activité» que c’est le seul moyen de rétablir nos finances que six années de guerre ont anéanties, de rendre le numéraire à la circulation, de rouvrir toute les sources du bonheur public, de faire enfin disparoitre et oublier tous nos maux en ramenant les français à leur industrie naturelle par toute les ressources qui peuvent encore porter nôtre commerce au plus haut degré de gloire.
Que faut-il pour remplir ce but? protection, tranquillité et sûreté, ces moyens sont dans la main du gouvernement, favoriser les villes de manufacture, non par des privilèges, elles n’en réclament pas, eloigner d’elles tout ce qui pourroit y amener l’oisiveté, le libertinage ou la dissipation, veiller sur le prix des denrées de première nécéssité, coiter avec soin tout ce qui peut contribuer à le faire augmenter, assurer par une bonne police l’ordre et la tranquillité dans l’intérieur, empocher sévèrement, l’exportation de nos matières premières, encourager l’importation de celles étrangères, faire de bons traités de commerce avec les puissances à qui nous donnons la paix; là se bornent toutes les prétentions du Commerce à la sollicitude du Gouvernement.
Les manufactures employent des ouvriers des deux sexes avec le même avantage; les hommes se livrent aux travaux qui exigent de la force et aux grandes opérations de commerce, les femmes sont utiles aux ouvrages plus minutieux, le luxe des modes pour l’étranger, des broderies, des habillements leur est presque entièrement confié; les hommes reçoivent un salaire plus considérable, mais il faut néanmoins aux uns et aux autres les moyens de subsistance pour eux et leur famille l’excessive cherté des denrées augmente nécessairement la main d’œuvre, et cette augmentation, jointe aux prix très élevé des matières premières, nuit dans beaucoup d’objets de notre industrie à la concurrence que nous avons intérêt de maintenir avec l’étranger.