Евгений Тарле - Сочинения — Том II
Escourette Helieur.
Et desuitte est comparu par devant nous, commissaire susdit et soussigné lédit sieur Girand surnommé lequel nous a dit s’appeller Claude-Jean Girand, soldat citoyen de la seconde compagnie dudit Bataillon de la Trinité, lequel nous a dit et déclaré que dans un grouppe ce soir au Palais Royal un quidam à lui inconnu lui a dit ainsi qu’au sieur Escourette son ami, que si la garde nationale ne se comportait pas autrement, il y avait dix mil ouvriers qui se tourneraient du parti des aristocrates et qu’alors des habits bleus verraient beau jeu, que les citoyens ont crié qu’il fallait arrêter ce quidam et que lui déclarant et son camarade l’ont saisi pour empocher qu’on ne le maltraitât et l’ont conduit au poste du Palais-Royal, d’où il a été amené par devant nous où ledit déclarant est venu faire sa déclaration qu’il affirme être veritable et a signé avec nous commissaire susdit après lecture à lui faite.
Claude Girand.
Helieur.
Et desuitte avons fait comparaître par devant nous commissaire susdit et soussigné le dit quidam auquel nous avons demandé ses noms, surnoms, âge, pays de naissance, qualité et demeure, lequel a repondu de se nommer Thomas Tancré, natif d’Angers, paroisse S. Maurice, âgé de trente six ans, tabletier, logeant rue Quincampoix chez M. Robillard vis-à-vis l’hôtel de la couronne; a lui demandé s’il est marié, a repondu que non; a lui demandé si les meubles de la chambre où il couche sont à lui où à M. Robillard a repondu qu’ils sont à M. Robillard; a lui demandé s’il a journellement de l’ouvrage de sa profession, a repondu que oui; a lui demandé, pourquoi ayant de l’ouvrage il est allé au Palais-Royal — a repondu qu’il venait de la rue de Rohan et qu’il est passé par le Palais-Royal pour aller boire une bouteille de vin a la Court. ille; a lui demandé pourquoi il a dit que si la garde nationale ne se comportait pas autrement ils étaient dix mille ouvriers qui se tourneraient du côté des aristocrates et que les habits bleus verraient beau jeu, a repondu que s’il l’a dit qu’il on demande pardon à la garde nationale, qu’il est au aesespoir de l’avoir dit et que si tel propos lui est échappé c’est l’effet du vin qu’il avait bu, qu’il aime sa patrie, est français dans l’âme et qu’il deffendroit la constitution au péril de sa vie. Lecture a lui faite de ses réponses à notre interrogatoire il a affirmé qu’elles contiennent vérité et signé avec nous, commissaire susdit.
Thomas Tanquerey.
Helieur.
Nous commissaire susdit et soussigné, vû le raport de la garde, les dépositions ci-devant faites, ensemble les réponses dudit Tanquerey à notre interrogatoire, nous avons arrêté qu’attendu le vin dont sa tête est encore échauffée et craignant qu’il ne retourne au cabaret et ensuite faire des motions, il sera déposé pour forme de correction à la salle de discipline du poste du Palais-Royal jusqu’ à dix-heures du soir et qu’il sera ensuite remis en liberté. Et du consentement dudit Tanquerey qui desire y passer la nuit par économie, nous avons obtempéré à son désir. Fait au comité ce 19 Juillet 1791.
Helieur.
XXXIX
Нац. арх.
D. XXIX-b 34, № 152.
Грязная, синяя бумажка; на одной стороне:
ce papier a été trouver Dans la guerite de la Caise Descompte, Rue Vivienne, par Winal, Du 17 au 18 août 1791 N-é Winal est fusilier dans la compagnie du centre du bataillon des filles S-t Thomas. Il y a eu plusieurs papiers de cette espèce répandus dans la capitale, il a été trouvé dans la cour des petits-pères.
На другой стороне (другим почерком, совершенно безграмотно):
Comarade si vous persistet plus longtems a apprimer vos frerès non armée vous et vos coqchantant serez bientôt rasés je vous dirai que nous sommes ou nombre de 50 mille qui avons juré la ruine totale de la Capital.
XL
Нац. арх.
D. XXIX-b 34, № 353.
На полях: arrestation de S. de Coitenfou à Caen.
Paris le 1 Août 1791. (M. M. du comité des recherches).
Messieurs.
J’ai l’honneur de vous faire passer une lettre que je reçois à l’instant et par laquelle les officiers municipaux de Caen, donnent avis de l’arrestation du S. Stanislas Auguste Coitenfou de S-te Hypolite prevenu d’avoir tenu des propos propres à soulever les ouvriers. J’ai repondu a ces officiers municipaux que je vous adressois leur lettre et que je vous priois de vouloir bien leur faire parvenir directement votre reponse. J’ai fait verifier sur les registres du Département de la Police depuis le 28 juin dernier, s’il avait été délivré un passeport pour ce particulier, il n’y a point de traces qu’il en ait été expedié sous les noms que cette municipalité indique.
Le Maire de Paris
Bailly
XLI
Нац. арх.
F13 1138, № 6.
Copie de la lettre écrite à M. de Cernon le 7 Août 1791 (без подписи).
Je prends la liberte de rappeler à M. de Cernon combien il est urgent qu’il fasse son rapport à l’A. N. sur l’edifice consacré aux grands hommes et qu’il nous obtienne un decret de 50 mille livre par mois. Nous sommes sans un sol, le Ministre a refusé avec raison de nous faire de nouvelles avances. Nous avons commencé une quinzaine sans avoir de fonds et si cette semaine s’écouloit sant que nous ayons notre somme decreltée, je ne say comment le Directoire s’en tireroit, il y auroit beaucoup à craindre du soulèvement de 500 ouvriers.
XLII
Архив префектуры полиции.
Section des Quinze-Vingts. Comité civil et de Police. 30 Août 1791.
Déclaration contre les S’r Lelièvre et autres.
L’an Mil sept quatre vingt onze le Mardy, trente août neuf heures du Matin sont comparu devant nous Claude Barthélémy Jurié commissaire de Police de la section des quinze vingts assisté de S-r Etienne Renet, secrétaire greffier de la dite section, S-r François Laurent ouvrier demeurant rue de Bretagne Marais № 6, Sebastien Toubéaux, demeurant rue de Montreuil № 51 et Michel Culot demeurant rue S-t Foix, porte S-t Denis, maison de M. Désvoigne, fruitier et pompier, tous trois ouvriers à la Manufacture des Glaces, lesquels nous ont déclaré que la totalité des ouvriers de la Manufacture (les glaces, ayant formé et établi une boulangerie sur dite rue de Reuilly, ils ont institué pour surveiller cette opperation un chef général sous le titre d’inspecteur, nommé Lelière qui a sous ses ordres six commissaires pour l’aider dans ladite régie dons les noms sont M. M. Petit Jean, René Paindebond, Godeau, Paul et Jean Pierre — tous six ouvriers de la dite manufacture.
Les déclarants regardant la conduite de tous les surveillants que l’on vient de nommer comme irréprochable jusqu’à ce jour néanmoins la femme du nommé Pucelle ouvrière à la même Manufacture demeurante sur dite rue de Reuilly à coté de la dite boullange leur a déclaré le jour d’hier neuf heures du matin elle a vu de sa croisée donnante sur la rue sortir de la dite boullangerie une voiture sous deux roues, attelée a trois chevaux et chargée de nombre de sacs de farine et que la dite voiture conduite par un chartier à elle inconnu étoit accompagné de M. Lelièvre chef de la dite boullange, vetu de brun et portant un registre sous son bras que la dite voiture, son conducteur et le S-r Lelievre sont montés vers le haut de la dite rue de Reuilly — Volant, les dits déclarants être certain de la probité et fidélité de leur commettant au dit établissement de boulangerie demande que la dite femme Pucelle soit tenue de faire preuve devant le juge de sa surdite dénonciation envers ledit S-r LeLievre ét ont signé lesdits déclarants avec nous.
Laurant. Tobeaux.
Sulot.
René Jurié.
Ce jourd’hui trente un août mil sept cent quatre vingt onze ont comparus devant nous, juge de paix de la section du quinze-vingts fbg.
S. Antoine à Paris assiste de nos assesseurs de M. Alexandre Jean, Pierre Gillet, Ducoudray, notre greffier, les S-r Laurent, Toubeaux et Culot d’une part en l’acte de la déclaration cy dessus.
Et lad. Pucelle d’autre part, dénommés qualifiés et domiciliées en l’acte de la déclaration cy dessus.
Lesquels sous toutes reserves de droit et réciproque nous ont requis de leur donner acte de leur comparation respective que nous leur avons octroyé pour leur servir et valoir en tems et lieu ce que de raison, fait en la salle du comité de la Section de Quinze Vingts le jour mois et an que dessus et ou nous tenons nos audiences.
XLIII
Нац. арх.
F13 1138.
Письмо к Poncet
Paris le 18 sept. 1791.
J’ai appris, Monsieur, qui jusqu’à ce jour on a payé aux ouvriers qui travaillent au Panthéon français les journées qu’ils employent à monter leurs gardes. L’intention de la loi est que le service de la garde Nationale soit gratuit: cependant il cesserait de l’être si les deniers publics qui doivent servir à la confection d’un monument public se trouvoient détournés de leur objet principal, quelque louable et utile que soit celui dont il est question. Je vous charge donc, Monsieur, de prévenir les ouvriers que dorénavant l’administration ne tiendra plus compte des journées employées au service de la garde nationale sans cependant qu’il puisse être mis aucun obstacle au patriotisme de ceux auxquels leurs facultés permettront de faire à la chose publique le sacrifice de leur temps.
Commissionaire du Directoire
pour l’administration du Panthéon français
Quatremere Quincy.
XLIV
Нац. арх.
Бывшая серия F9 (en cours de classement, бывш. F9), № 276.
Copie de la 3-me pétition presentee a la barre de l’assemblée de la convention Nationale le 7 octobre 1792, premier de la republique françoise.
Les entrepreneurs menuisiers de la ville de Paris au nombre de 270 qui ont tous fourni aux champs de la fédération generalle des françois le 14 juillet 1790 et nous n’avons pas été payé… nous nous sommes présenté á l’assemblée Legislative le 26 fevrier dernier pour la prier d’ordoné notre payement l’on nous a renvoyé au comité de liquidations qui nous a fait faire un nombre prodigieux de demarches inutiles.
Le 27 May nous nous sommes encore representé à la barre. L’assemblée á ordonné que le raport de notre pétition se feroit au plus tard dans trois jours, nous avons encore sollicité les membres du comité de l’extraordinaire des finances ou nous étions renvoyé et toujours même delai.
XLV
Нац. apx.
№ 276.
Cote F9 (sous-serie en cours classement section Moderne).
A Monsieur Roland ministre de l’interieur de la republique françoise.
Monsieur,
Les entrepreneurs menuisiers de la ville de Paris au nombre de 270 qui ont fourni: auchamps de Mars pour la fédération généralle du quatorze juillet 1790 se sont presanté deux fois à la barre de l’assemblée législative pour reclamer leurs payements, elle les a rénvoye à ses comités où ils ont sollicité très longtemps sans savoir qu’il falloit que leurs pièces fussent, présanté au département de Paris et par suite au ministre de l’intérieur. A la fin nous sommes encore representé pour la 3-eme fois à la barre le dimanche 7 du present L’assemblée Convantionnelle a eu la bonté de nous accueillir et de decretter que le raport de notre pétition lui seroit fait sous 24 heures; nous nous sommes empressés de faire vizer nos pièces par le département qui vous les a renvoyé le 17 du présant, nous avons pris la liberté d’aller souvent dans les bureaux de M-r Champagneux qui a nos dittes pieces entre les mains et qui nous a fait promettre qu’elle feroit incessamant renvoyé au président de le convention Nationalle. Mais comme il vaut mieux s’adresser à la source qu’aux ruisseaux nous vous conjurons de vouloir bien donner vos ordres pour que nous n’éprouvions pas un plus long retard. Si nous avons resté si longtemps dans le silance c’est que la patri l’avoit besoin de nos efforts, mais à force de sacrifice nous sommes totalemant épuisé, ce qui nous force malgré nous d’être importun.
Lanoa, menuisier, rue De l’arbre sec № 248, l’un des commissaires, nommé par ses confrères, ce 24 octobre 1792, p-re de la république française. J’ai l’honneur de joindre à la presante, copie de la derniere pétition que nous avons présenté à la convention nationalle.
XLVI
Нац. арх.
D. VI-6. (1791)
Très humble et très respectueuse pétition des marchands Bouchers
du faubourg Saint-Germain de la ville de Paris; adressée à Messieurs du comité des finances de l’Assembée Nationale.
Messieurs,
Les Marchands Bouchers du faubourg Saint-Germain pour faciliter les malheureux ouv[r]iers et artisans dans ce tems de pénurie du numéraire, se sont détermines de prendre en payement de la viande qu’ils leur fournissent les coupons d’intérêts d’assignats de trois livres, quatre livres dix sols, que ces mêmes ouvriers reçoivent en payement de leur salaire. Ils s’etoient persuadés. Messieurs, que les administrateurs de la caisse de Poissy ne leur feraient pas difficulté de recevoir ces coupons en payement des droits qu’ils perçoivent pour le compte de la Nation. Effectivement il y a environ quinze jours que les commis à la caisse de Poissy en venant faire leur recette chez les exposants prirent en payement lesdits coupons; mais la semaine dernière ils les refusèrent absolument et leur notifièrent que s’ils ne donnoient pas des espèces, leur viande n’entreroit pas dans Paris; que tels étoient les ordres que les administrateurs de ladite caisse les avoient chargé de leur notifier.
Les suppliants pleins de confiance dans la sagesse et la justice de l’auguste assemblée nationale, ont continué le recevoir ces coupons; ils prennent la respectueuse liberté de lui adresser leur pétition et ils espèrent qu’elle donnera des ordres aux administrateurs de ladite caisse pour qu’ils reçoivent en payement les coupons d’assignats cy-dessus énoncés; aussi aux barrières pour l’entrée du pied fourché; et ils continueront leurs vœux au ciel pour la prospérité des membres de l’auguste assemblée.