Жан Фавье - Ангерран де Мариньи. Советник Филиппа IV Красивого

В конечном счете, кем же был Ангерран де Мариньи? На вопрос, поставленный нами в самом начале книги, мы можем теперь ответить с достаточной долей уверенности. Прежде всего Мариньи был скромным рыцарем, который действительно быстро возвысился как в феодальной иерархии, так и в политической реальности, но не чрезмерно, как можно было бы подумать. Подобное вознесение свидетельствует о гибкости социальной системы того времени, которую часто считали абсолютно закостеневшей.

Простой королевский советник, он сумел распространить свое влияние на большинство областей государственных дел и стать главным советником Филиппа Красивого. Так, в сфере политики Мариньи располагал гораздо большими полномочиями, чем принцы королевской крови и великие коронные чины, причем находился вне существовавших правительственных учреждений и не обладал никаким официальным званием. Как это часто случалось в истории Франции, королю служил и давал советы человек, обязанный своей властью и своим положением только одному монарху. Образование лиги феодалов стало естественным следствием такого положения вещей, и советник потерпел поражение сразу вслед за исчезновением того, кому он был всецело обязан своим возвышением.

Мариньи основывал свою деятельность исключительно на личном опыте. Мы уже говорили об отсутствий у него политических взглядов. и предвзятого мнения. Важно отметить, что в правительственной деятельности финансовые реалии всегда стояли для него на первом плане, финансовые возможности были наиглавнейшим условием.

Мариньи можно упрекнуть в том, что он проводил собственный политический курс, и принцы увидели в этом лишь то, что болезненно отражалось на их тщеславии. Это стало серьезной проблемой, когда возникла необходимость если не поставить королевские интересы на второй план, то, по крайней мере, постараться сочетать их с целями и задачами личной политики камергера. Можно даже задаться вопросом, не был бы Филипп Красивый вынужден самостоятельно положить конец блистательной карьере своего советника.

Сказать, что Мариньи заменил собой Флота или Ногаре, было бы неверно. Их значение несравнимо. Но можно с уверенностью утверждать, что последние годы правления Филиппа Красивого прошли под знаком неординарной личности Ангеррана де Мариньи.

Библиография

Beaumanoir (marquis de), ouvres, tome second, contenant la justification d'Enguerrand de Marigny…, Lausanne-Paris, 1770, in-8°, 361 pages.

Clément (Pierre), Trois drames historigues: Enguerrand de Marigny, Semb-lançay, le chevalier de Rohan, Paris, 1857, in-8°, УШ-439 pages.[1575]

Durier (Charles), Essai sur les revenus d'Enguerrand de Marigny, suivi de son cartulaire (в рукописи).[1576]

– Essai…, Dans les Positions des thèses de l'École des Chartes, 1878, p. 13–14.

Funck-Brentano (Frantz), Enguerrand de Marigny, dans la Grande Encyclopédie, t. XXIII, p. 116–117.

Godefroy-Menilgiaise (Denis-Charles de), Lettre d'Enguerrand de Marigny, ministre de Philippe le Bel, à Simon de Pise, chapelain du cardinal Napoléon des Ursins, au sujet des affaires de Flandre, dans l'Annuaire-bulletin de la Société de l'Histoire de France, t. VI, 2 partie, 1868, p. 121–125.

Lanfry (Géo), Les carrelages vernisses des salles du château d'Enguerran de Marigny au domaine du Plessis (commune de Touffreville, par Menesque-ville, Eure), extrait du Bulletin de la Société des amis des monuments rouennais, Rouen, 1933, in-4°, 7 p. et une planche.

Langlois (Charles-Victor), La lettre d'Enguerrand de Marigny à Simon de Pise, dans la Bibliothèque de l'Ecole des Chartes, t. LXIV, 1903, p. 212.

Lizerand (Georges), Enguerrand de Marigny, dans l'Information historique, 16e année, 1954, Vs 1 et 2.

Simian (Paul), Enguerrand de Marigny, Roanne, s. d. (vers 1850), in-8°, 38 pages.[1577]

Anselme (le P.), Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France, des Pairs, Grands Officiers…, Paris, 3 éd., 1726–1733, 9 vol. in-folio.

Artonne (André), Le mouvement de 1314 et les chartes provinciales de 1315 (Université de Paris, Bibliothèque de la Faculté des Lettres, t. XXIX) Paris, 1912, in-8°, 235 pages.

Baudon de Mony (Charles), La mort et les funérailles de Philippe le Bel d'après un compte rendu à la cour de Majorque, dans la Bibliothèque de l'École des Chartes, t. LVIII, 1897, p. 5–14.

Bernard (J.), Le népotisme de Clément V et ses complaisances pour la Gascogne, dans les Annales du Midi-, t. LXI, 1949, p. 369–411.

Bertrandy (Martin), Recherches historiques sur l'origine, l'élection et le couronnement du pape Jean XXII, Paris, 1854, in-8° 1-71 pages.

Berty (Adolphe), Topographie historique du Vieux-Paris. Région du Louvre et des Tuileries (Histoire générale de Paris), Paris, 1866–1868, 2 vol. in-folio.

Berty (A.) et Tisserand (L.-M.), Topographie historique du Vieux-Paris. Région du Faubourg Saint-Germain (Histoire générale de Paris), Paris, 1882, in-fol., XX-535 pages.

Bigwood (Georges), La politique de la laine sous les règnes de Philippe le Bel et de ses fils, Bruxelles, 1937, in-8°, 129 p.

Bloch (Marc), Les cartulaires des sires de Bouville. Une enquête sur les droits du roi à Chelles en 1303, dans le Bulletin de la Société d'Histoire de Paris, t: XL, 1913, p. 153–164.

– Le problème historique des prix. Comment recueillir les anciens prix, dans les Annales d'histoire économique et sociale, t. III, 1931, p. 227–228.

Borrelli de Serres (le colonel), Recherches sur divers services publics du. Х11Г au XVir siècle, Paris, 1895–1909, 3 vol. in-8°.

Boutaric (Edgard), Compte rendu du Recueil des Historiens des Gaules et de la France, t. XXI, dans la Bibliothèque de l'École des Chartes, t. XVII, 1857.

– Les premiers États Généraux, 1902–1314. Fragment d'un mémoire couronné par l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, dans la Bibliothèque de l'École des Chartes, t. XXI (5e série, t. I), 1860, p. 1–37.

– La France sous Philippe le Bel. Étude sur les institutions politiques et administratives du Moyen Age, Paris, 1861, in-8°, VIII – 467 pages.

– Clément V, Philippe le Bel et les Templiers, dans la Revue des questions historiques, t. X, 1871, p. 301–342, et t. XI, 1872, p. 5–40.

Brächet (Auguste), Pathologie mentale des rois de France. Louis XI et ses ascendants, Paris, 1903, in-8°, CCXIX-694 pages.

Carabie (Robert), La propriété foncière dans le très ancien droit normand, XI-XIII siècles. T. I, La propriété domaniale. (Bibliothèque d'Histoire du Droit normand, 2 série, Études, t. V), Caen, 1943, in-8°, 50-347-LXXVII pages.

Cazelles (Raymond), La société politique et la crise de la royauté sous Philippe de Valois, Paris, 1958, in-8°, 490 pages.

Corneille (Thomas), Dictionnaire universel géographique et historique…, Paris, 1708, 3 vol. in-folio.

Dehaisnes (l'abbé Chrétien), La domination française à Douai et dans la Flandre wallone depuis les origines jusqu'en 1667, Paris, 1868, in-8°, 18 pages.

– La tapisserie de haute lisse à Arras avant le XV siècle, d'après des documents inédits, Paris, 1880, in-8°, 16 pages.

Deiisle (Leopold), Mémoire sur les opérations financier «des Templiers, dam les Mémoires de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, t. XXXIII, * partie, 1889, 248 pages.

Depoin (J-), La maison de Chambly sous les Capétiens directs, dans к Bulletin philologique et historique du Comité des travaux historiques, 1914. p. 117–162.

Deville (A.), Histoire du château et des sires de Tancaroille, Rouen, 1834. in-8°. VIII-377 pages.

Dieudonné (Adolphe)» Les variations monétaires sous Philippe le Bel (compte rendu de l'ouvrage du colonel Borrelli de Serres), dans le Moyen Age, T série. t. IX, 1905, p. 217–257.

Digard (Georges), Philippe le Bel et le Saint-Siège de 1285 à 1304, посмертное издание, подготовлено к печати Франсуазой Леу (Paris, 1936, 2 vol. in-8").

Douet d'Arcq (Louis-Claude), Note sur la mort de Philippe le Bel, dans la Revue des Sociétés savantes, 6e série, t. IV, 1876, p. 277–280.

Duchesne (André), Histoire de la maison de Chaslillon-sur-Marne, avec les généalogies et armes des illustres familles de France et des Pays-Bas, lesquelles y ont été alliées, Paris, 1621, 2 vol. in-folio.

Dufayard (Charles), La réaction féodale sous les fils de Philippe le Bel, dans la Revue historique, t. L1V, 1894, p. 241–272, et t. LV, 1894, p. 241–250.

Dupuy (Pierre), Histoire des plus iltustres favoris anciens et modernes, Leyde, 1659, in-4e.

– Histoire de l'ordre militaire des Templiers ou chevaliers du Temple de Jérusalem, depuis son établissement jusqu'à sa décadence et sa suppression, Bruxelles, 2e éd., 1751, in-4e, V1II-558 pages.

Espinas (Georges), Les finances de la commune de Douai, des origines au XV siècle, Paris, 1902, in-8°, XXXV-546 pages.

Fawtier (Robert), Histoire générale publiée sous la direction de Gustave Glott. Histoire du Moyen Age, t. VI, L'Europe occidentale de 1270 à 1380, 1" partie. De 1270 à 1328, Paris, 1940, in-8°, IV-460 pages.

– L'aventure de la dame de Mortagne, dans les Comptes rendus de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1950, p. 387–392.

– Parlement d'Angleterre et États généraux de France au Moyen Age. dans les Comptes rendus de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1953, p. 275–284.

– Un parlement franco^nglais en 1308, dans le Recueil de travaux offert à M. Clouis Brunei …, t. I, Paris, 1955, p. 422–424.

Finke (Heinrich), Papsttum und Untergang dès Templerordens, Münster 1907, 2 vol. in-8°.

Funck-Brentano (Frantz), Les origines de la guerre de Cent ans. Philippe le Bel en Flandre, Paris, 1897, in-8°, XXXIV-709 p.

Geraud (Hercule), Paris sous Philippe le Bel d'après des documents originaux (Collection de documents inédits relatifs à l'Histoire de France), Paris, 1837, m-4e, XVI-640 pages.

Glenisson (Jean), Les enquêteurs-réformateurs de 1270 à 1328. Contribution à l'étude des commissaires royaux, thèse de l'École des Chartes, dactylographiée.

Grand (Roger) et Delatouche (Raymond), L'agriculture au Moyen Age, de la fin de l'Empire romain au ХУГ siècle, Paris, 1950, in-4*, 740 pages.

Guerout (Jean), Le palais de ta Cité à Paris, des origines à 1417 (Fédération des Sociétés historiques et archéologiques de Paris et de l'Ile-de-France Mémoires t. I. II et III), Paris, 1949, 1950 et 1951.

Guessard (Francis), Etienne de Mornay, chancelier de France sous Louis le Hutin, dans la Bibliothèque de l'École des Chartes, t. V. 183, p. 375–396.

Haureau (Barthélémy), Jean d'Asnières, avocat, dans ['Histoire littéraire de la France, t. XXVIII, p. 455–461.

Hefele (Charles-Joseph), Histoire des Conciles d'après les documents originaux. Nouvelle traduction française, faite sur la deuxième édition allemande par Dom H. Leclercq, t. VI, Paris, 1914–1915, IV-1562 pages en deux voi in-8".

Heliot (Pierre), Les demeures seigneuriales dans la région picarde au Moyen Age. Châteaux ou manoirs? dans le Recueil de travaux offert à M. Clovis Brunei, t. I (Paris, 1955), p. 574–583.

Heliot (Amédée), Essai sur les baillis de Caux de 1204 à 1789, Paris, 1895, in-8u, XL-182 pages.

Henry (Abel), Guillaume de Plaisians. ministre de Philippe le Bel– dans les Positions des thèses de l'Ecole des Chartes, 1892, p. 71–78.

Herbomez (Armand d'), Un épisode du règne de Philippe le Bel. L'annexion de Mortagne à la France en 1314, dans la Revue des questions historiques, t. LUI, 1893, p. 27–55.

– Notes et documents pour servir à l'histoire des rois, fils de Philippe le Bel, dans la Bibliothèque de l'École des Chartes, t. LIX 1898, p. 497–532.

Hervieu (Henri), Recherches sur les premiers États généraux et les assemblées représentatives pendant la première moitié du XIV– siècle, Paris, 1879, in-8°, VIII-312 pages.